UN MUSICIEN FRANÇAIS A LA RENCONTRE DES MUSICIENS ET DES MUSIQUES DE TAIWAN


Arnaud Lechat, chanteur, compositeur, multi instrumentiste et auteur de films documentaires part pour Radio Taïwan International, à la rencontre des musiciens et des musiques de Taïwan. Des derniers Nakashis aux joueurs de bombardes en passant par les musiciens des morts, des chanteurs d’opéra traditionnel aux voix hakkas et aborigènes, le champs d’investigation s’annonce immense…


夏諾﹐來自法國的音樂家及紀錄片作者與台灣中央廣播電臺帶大家一起﹐來認識台灣的音樂和音樂家。想要多了解那卡西﹐北管﹐相褒歌或客家音樂 …… ﹖請大家一起來聽我們的節目迷失方向

2013年3月28日 星期四

劉榮昌的採訪 le chanteur Liu Rong Chang 1/4


Cycle : musiques hakkas de Taïwan
Rencontre avec le chanteur Liu Rong Chang 1/4

台灣的客家音樂
劉榮昌的採訪 1/4


Bonjour à tous sur Désorientales. Toujours dans le cadre de notre enquête sur les musiques hakkas de Taïwan, aujourd’hui, nous allons en taxi à Zhu Bei rencontrer le chanteur Liu Rong Chang. On y parlera de marché vert, de vie à la campagne, de retour aux sources.

接續我們上一周的主題今天來談談客家音樂在台灣社會扮演的角色。我們今天到竹北, 新瓦屋客家文化保存區,去找一位音樂家叫做劉榮昌﹗劉榮昌那麼年輕就回頭擁抱大自然的生活給我很深刻的印象。



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摘蘋果


阿哥阿妹共下來唱歌


Le nouveau CD avec le groupe Dabangni 打幫你樂團新CD 


Les CD de Liu Rong Chang 劉榮昌的CD






Le centre culturel hakka à Zhu Bei 新瓦屋客家文化保存區













2013年3月23日 星期六

Interview sur l'émission



Arnaud et sa partition de vie musicale


Sur le toit de RTI
Se prêter au jeu de l’interviewé, voilà l’une des coutumes du service français, et le tour d’Arnaud Lechat qui nous a rejoint en tant que pigiste est arrivé. Vous aurez reconnu votre animateur de ‘Désorientales’, programme dédié aux musiques taiwanaises, et elles sont nombreuses… Vous connaissez déjà bien sa voix posée et harmonieuse qui vous emporte toujours plus loin dans la découverte de différentes facettes des musiques et instruments insulaires, mais aujourd’hui il est l’heure pour lui de nous donner le ‘La’ de sa partition plus ‘personnelle’.
Bonjour Arnaud. Merci de nous accorder quelques minutes. Je vais porter la voix des auditeurs qui aimeraient mieux connaître leur présentateur radio en te posant quelques-unes de leurs questions. Alors, comme il est de coutume pour débuter, pourrais-tu nous dire quel ‘bon vent’ t’as amené jusqu’à Taiwan ?
Je suis arrivé à Taiwan en 1997 la première fois ici en échange universitaire, étant scolarisé au département des Langues Orientales à Paris. Au fil de nombreux allers et retours, cela fait presque quinze années à Taiwan, dont les dernières 12 années sans discontinuer. Cette île m’a plu dès la première fois, et les nombreuses options de trouver un travail en tant que professeur de français joint aux multiples opportunités de pouvoir participer à des activités artistiques musicales m’ont beaucoup tenté.
Tu sais, on est appelé par une troupe de danse pour faire de la musique, puis une autre, et puis après on rencontre sa femme taiwanaise, et après on se marie, et après, et après… on reste ici.
 Il y avait donc à la base également une acroche musicale, une envie de découverte d’une autre culture…
Oui, l’envie a toujours été présente. L’exploration s’est finalement effectuée sur le continent asiatique, mais si à la fac j’avais étudié l’hindi, j’aurais probablement été en Inde. J’ai commencé à faire de la musique tout petit, donc j’étais intéressé par tous les styles musicaux. Les cours de chinois sur l’opéra, sur le théâtre ont aussi alimenté ma curiosité d’en apprendre plus sur la scène musicale taiwanaise.

L’animation de ton programme ‘Désorientales’ axé sur la musique taiwanaise répond donc à une envie d’aller encore plus en profondeur dans ce domaine, ou plutôt à une envie de partager avec les auditeurs ce que tu as appris et découvert durant toutes ces années passées ici?
En fait, c’est sur plusieurs niveaux, j’en décèle trois. Oui, tout d’abord il y a un point de vue très personnel pour satisfaire ma propre curiosité et puis c’est également tourné vers les auditeurs. Enfin, j’anime aussi ce programme pour les personnes que je rencontre et que j’interviewe.
D’un point de vue personnel, cette émission me permet d’approfondir mes recherches sur le domaine musical taiwanais même si je possède déjà quelques clés de compréhension et ça me pousse à améliorer mon niveau de taiwanais. En préparant une série d’émissions sur le style Beiguan, j’ai réalisé que je n’avais encore jamais vu un opéra Beiguan. Et voilà pas qu’il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion d’en voir un alors qu’il n’y en a presque plus, peut-être 5 ou 6 par an seulement. Cette émission est donc un excellent prétexte d’accomplir tout ce que je me disais… ‘Tiens, un jour il faudra que je prenne le temps de faire ça’…
Cette émission est tournée vers les auditeurs aussi bien entendu car j’ai envie que par la voix de la radio, ils aient l’impression de ressentir Taiwan par la musique et vibrer par la voix des interviewés.
Et justement aussi enfin pour ces dernières personnes justement. Par exemple, pour les vieux Nakashis que j’ai rencontré, ils sont heureux que, enfin, il y ait quelqu’un qui s’intéresse à eux. En quelque sorte, cette émission leur rend hommage.

Est-il facile de déceler les personnes clés à Taiwan des différents genres musicaux et ensuite de les faire parler ?
Le challenge, c’est toujours d’arriver à se faire présenter par… Les Nakashis forment une communauté en elle-même, les joueurs de musique classique chinoise en forment une autre, les Beiguan, c’est encore autre chose… Il y a des passerelles alors il faut pour pouvoir en profiter réussir à se faire présenter pour être bien accueilli et que les langues se délient.
Mais je dirais que la difficulté principale de cette émission, c’est que chaque interviewé a sa propre vérité, sa propre version, et qu’il s’agit donc d’interviewer beaucoup de monde, de tendre l’oreille ici et là… Il ne faut pas croire tout ce que chacun raconte. Au vu de leur âge avancé, ils se perdent souvent dans leur mémoire. Ils vous disent ‘les jeunes’, mais les jeunes pour eux sont peut-être des personnes qui ont déjà 60 ans passés… De plus, il faut s’accrocher, car la culture est chargée et leur monde traditionnel musical s’écroule autour d’eux. C’est peut-être la dernière fois pour certains qu’ils donnent des interviews.

Après les interviews, ils s’agit de tout mixer au studio pour donner forme à l’émission….
Il me semble que tu joues aussi de plusieurs instruments de musique. Est-ce que cela t’aide à créer un lien avec tes interviewés ?
Je joue un peu de presque tous les instruments de musique, sauf peut-être du violon et de la trompette…
Et le cor de chasse ?
(Rires…) Oui, et j’avoue, excepté le cor de chasse. Mais tu ne crois pas si bien dire car j’apporte souvent un ou deux instruments de musique avec moi lors des interviews. Lorsque je réalisais ma série d’émissions sur le Nakashi, j’amenais une clarinette, car c’est un instrument qui se marie facilement avec ce style de musique. Au final, ça m’a bien servi et ça les a même fait chanter. Ca dépend vraiment de la personne que je vais voir. Pour le Beiguan, le fait de jouer avec mes interviewés m’a également permis de saisir les variantes entre les deux styles de musique principaux et c’est en jouant avec eux que j’ai réussi à ressentir la différence entre les deux écoles. Nous sommes entre musiciens donc il y a un courant qui passe. J’aime garder cette opportunité de pouvoir jouer ensemble si cela se présente et en plus, parfois il m’offrent des instruments. Par exemple, j’ai deux suona (bombarde chinoise) maintenant.
 Chapeau ! haha… ‘on a jamais un suona de trop’, comme pourrait décliner une expression qui pourrait être inventée pour toi. Au final, j’ai cru comprendre que tu aimes concevoir tes émissions comme une partition de musique, c’est bien ça ?
Oui, tout à fait. C’est à dire que chaque émission se tient en elle-même mais plus on avance dans une série, elles s’imbriquent les unes aux autres pour former un tout, tel un squelette qui grandit selon des cycles bien précis. Reste à voir jusqu’où tout ceci va m’amener, mais déjà il y a un petit cheminement entre les cycles, on est dores et déjà bien rentré dans l’ambiance taiwanaise dans ce programme radio.

Ah oui, une dernière question peut-être. Tu animes un blog que tu as créé spécifiquement pour venir garnir cette émission ‘Désorientales’. Est-ce que tu pourrais dire aux auditeurs qui nous lisent ce qu’ils peuvent y trouver…
Ce blog me permet d’un côté de passer des morceaux de musique que j’évoque dans mes émissions ou encore de diffuser des vidéos prises lorsque je joue de concert avec mes interviewés. D’autre part, cela permet ainsi de faire découvrir les versions originales des morceaux aux auditeurs de RTI à l’étranger. Merci Youtube !
Et bien merci Arnaud, et continue de nous faire vibrer au son des musiques taiwanaises….
Merci ! Reste à voir jusqu’où l’avenir de la partition musicale nous mènera…
Arnaud vous emporte avec lui dans ‘Désorientales’ en deuxième partie de programme tous les mercredi…

2013年3月21日 星期四

林生祥的採訪 le chanteur Lin Sheng Xiang 4/4



Cycle : musiques hakkas de Taïwan
Rencontre avec le chanteur Lin Sheng Xiang 4/4

台灣的客家音樂
林生祥的採訪 4/4

Aujourd’hui, dans le cadre de notre cycle consacré aux musiques hakka de Taïwan, nous retrouvons pour la dernière fois le chanteur-compositeur Lin Sheng Xiang. On va parler un peu d’une chanson que j’aime beaucoup qui s’appelle Kalipo, chanson qui n’est pas sans rappeler celle qu’on avait évoquée lors de notre entretien avec l’ethno-musicologue Wu RongShun, nous parlerons aussi de sa direction musicale.

Je remercie infiniment Lin Sheng Xiang. J’espère au cours de ces quatre émissions qui lui étaient consacrées, vous avez pu comme moi apprécier l’homme ou l’humilité se dispute à la finesse. J’espère que vous avez apprécié sa musique si envoûtante toujours au service du plus beau des combats : celui de protéger les hommes et la nature.


我們今天是我們的最後一次跟林生祥在一起。今天林生祥討論關於我很喜歡的一首歌叫做假黎婆﹐還有林生祥音樂的方向。

我非常感謝林生祥。聽這四個節目﹐我希望你們跟我一樣喜歡這位藝術家﹐他的謙遜﹐他的很細膩的想法。我希望你們跟我一樣享受他蠱惑人心的音樂。佩服他把他的音樂用來作最美的戰鬥﹕保護人與大自然。



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Kalipo 假黎婆


Viens me sauver 過來救我





2013年3月14日 星期四

林生祥的採訪 le chanteur Lin Sheng Xiang 3/4


Cycle : musiques hakkas de Taïwan
Rencontre avec le chanteur Lin Sheng Xiang 3/4

台灣的客家音樂
林生祥的採訪 3/4

Aujourd’hui nous retrouvons le chanteur hakka Lin Shen Xiang avec lequel j’ai plaisir à parler de cette spécificité hakka qui pour moi est le lien avec la Terre, la défense de l’environnement, cette prise de conscience des trésors linguistiques et musicaux traditionnels.

我們今天繼續跟林生祥討論關於保護大自然﹐客家語言與文化的寶藏。


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La terre est mon étude 大地書房


Herbe 


2013年3月7日 星期四

林生祥的採訪 le chanteur Lin Sheng Xiang 2/4


Cycle : musiques hakkas de Taïwan
Rencontre avec le chanteur Lin Sheng Xiang 2/4

台灣的客家音樂
林生祥的採訪 2/4

Aujourd’hui, dans le cadre de notre cycle consacré aux musiques hakka de Taïwan,  nous continuons notre conversation avec le chanteur-compositeur Lin Sheng Xiang qui nous fait part de sa préoccupation dans la défense des travailleurs et de l’environnement avec notamment son opposition à l’énergie du nucléaire.

我們今天繼續跟林生祥討論。我想要請林生祥跟我們談一談他對勞工和大自然的擔心﹐還有他對核能公司的反抗。

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Ecoutez Lin Sheng Xiang à Meinong


有機 Organique 


目苦看田Aveugle dans les champs